Randonnée : Tegernsee - Schliersee

Salut salut, 
Enfin des nouvelles ! Depuis le dernier article, j'ai vu des ami.e.s, de la famille, j'ai été acceptée en thèse, j'ai de nouveau un téléphone, et j'ai couru un deuxième semi-marathon. Vous pouvez donc constater dans cette phrase qu'ici, comme sur les réseaux sociaux en général, la vie des gens est parfaite. Bref, j'ai randonné ce dimanche et j'ai quelques photos sympa à partager.
Nous (c'est Liza, Nolwenn et moi, n'allez pas croire que je m'invente des amies) sommes parties le dimanche matin, en théorie à neuf heures et en pratique à dix heures passées, pour prendre un bus de remplacement vers la gare parce que les voies du S-Bahn étaient encore en travaux. Après quelques soucis de ticket à régler - Sterenn quand elle est stressée elle marche vite, du calme c'est les vacances - nous avons pu prendre place dans un train pour une heure direction les montagnes. Je me souvenais du lac de mon premier semi-marathon, nous sommes parties pour son voisin qui est un peu plus grand, le lac Tegernsee. 
 

Tegernsee - photo : Liza

On a commencé à grimper directement en sortant de la gare, puisqu'on y trouve déjà des chemins bien raides et des escaliers pleins de marches. Assez vite, essoufflées par l'altitude (700 m, ça se remarque quand on est breton.ne.s) et affamées parce qu'il était déjà midi et demie, nous nous asseyons sur un muret entre deux escaliers pour manger nos sandwichs préparés le matin. 
Bon, puisque j'ai confondu le pain et les sandwichs en faisant mon sac le matin - Sterenn stressée elle fait tout trop vite - nous avons mangé du pain avec rien et de la salade de riz.

 
Tegernsee, et au bord de l'eau, probablement une abbaye (que nous n'avons pas visitée) - photo Liza

Une fois les escaliers gravis, nous arrivons sous les arbres, dans des chemins larges et plein de graviers. On remarque que les graviers ont dû se former avec de fortes pluies, il y a des sillons dans les chemins et sur les bords, des pierres qui s'effritent. On croise beaucoup de randonneurs avec l'équipement au top, on croise aussi des taons, dont un qui me fera une belle piqûre bien placée sur l'arrière du genou. Notre équipement à nous c'est baskets pour les filles et tongs pour moi (je vous referai un article sur ma vie en cloques), sac à dos et œil de lynx pour vérifier qu'aucun tique ne vient s'installer - ici ils portent des maladies plutôt dangereuses.

 Vers le sommet de la montagne - un tronc cassé -  La même abbaye qu'avant

Une fois passés les arbres, on arrive sur un petit chemin pittoresque au milieu d'une prairie en fleurs - on doit pouvoir voir les fleurs en cliquant sur l'image. De là, on commence à voir les autres sommets de montagnes autour, et on sent aussi qu'on a monté, il fait plus frais. Nous arrivons à Neureuth, 1261m. 

Vue sur Tegernsee depuis Neureuth

Il faut que je te raconte un peu ma vie. Ça faisait longtemps que je me disais qu'un jour, j'irai en vacances à la montagne en été. La première fois que j'ai vu la montagne en hiver, j'avais deux ans et je ne m'en souviens pas, la deuxième fois j'en avais 13, j'étais ébahie devant tant de neige et devant les paysages de montagne - tellement nouveaux et tellement impressionnants ! Alors je me suis dit, le ski c'est sympa, mais en été on doit pouvoir marcher partout comme on veut, ne pas se geler trop les miches et ne pas avoir à porter une doudoune et quatre pulls pour profiter tranquillement. A 17 ans, j'ai eu un avant goût assez prononcé en restant deux jours dans les montagnes du sud de l'Autriche. Mais là, même en tongs, j'ai eu l'impression de vraiment avoir ces fameuses vacances à la montagne (même sans les vacances, finalement), puisque je peux venir ici depuis chez moi juste avec un train, et puis je les vois depuis le train en allant au boulot. Et je suis toute émerveillée comme une gamine.


Ce qui est particulier avec ces montagnes, c'est qu'elles donnent l'impression de sortir de nulle part : on avance en train sur du plat, puis on se heurte à un mur, puis on grimpe sur ce mur. Et depuis ce mur, que du plat : 

Et au fond, il y a le Danemark - photo Liza

Comme on n'a pas l'impression d'avoir marché loin et puis qu'on est motivées à l'idée d'une glace plus loin, on continue d'avancer. A Neureuth, ils n'avaient que de la bière et des saucisses. On arrive sur un autre chemin pittoresque, avec des vaches dessus cette fois-ci.


J'irai bien me réincarner en vache par ici...

L'idée, au départ, c'était de faire une boucle pour revenir faire le tour de Tegernsee. Mais finalement, 35-274 (prénom déduit de sa boucle d'oreille, sans doute qu'elle préfère "Marguerite") s'est avérée plutôt brusque, donc nous avons décidé de continuer, parce que de l'autre côté des montagnes il y a Schliersee, et à Schliersee il y a aussi une gare pour rentrer. La route descendait de façon assez rude et nous avons avancé en canard sur plusieurs centaines de mètres, et oui j'ai eu des courbatures aux muscles glutéaux (c'est comme ça qu'on dit "j'avais mal au cul" ?) le lendemain. En descendant, on a croisé et été doublées par des coureurs à pieds et des cyclistes, respect. 

Nous avons donc descendu jusqu'au lac Schliersee, croisé un autre randonneur qui semblait un peu perdu sur ses dernier mètres (ou qui voulait discuter, après tout on avait l'air sympas). Pas de glace par contre, à 4,50€ la boule ce n'est pas intéressant. Nous avons d'ailleurs souhaité bon courage au randonneur qui lui cherchait à manger un repas à prix abordable. 

Repos pour mes petits pieds meurtris (enfin, ils commencent à avoir l'habitude) - photo Liza

Ce n'est qu'une fois arrivée à l'abri sur le quai de la gare qu'une pluie d'orage s'est abattue autour de nous, on aura pu profiter de cette rando de quatre heures (cinq ?) au sec. 



Je vous laisse avec l'itinéraire en morceaux et le lac


Bisous, j'essaye de revenir vite pour des nouvelles en désordre !

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