Schliersee : de la sueur et des montagnes

Samedi 12 mai, je m'étais inscrite pour aller courir un semi-marathon au sud de Munich, autour d'un lac dans les montagnes. J'écris cet article pour frimer si tu n'as pas encore aperçu - entendu - observé cette fierté et cette vantardise qui ont émané, surgi, jailli de moi ces derniers jours.
Nous dirons que c'est pour compenser le fait qu'au 17 ème kilomètre, je ne comprenais plus pourquoi j'avais décidé de courir une si longue distance. Qu'au 11 ème kilomètre, j'aurais aimé effacer les gens autour de moi, m'arrêter, manger une pomme et regarder les montagnes, les herbes, les fleurs, le ciel. Qu'au 4 ème kilomètre j'avais déjà soif.

Enfin. Le paysage n'en était pas moins sympathique, alors voici quelques photos :

Clocher tradi et outils modernes -- Un gîte -- Chemin vers le village et le lac

Schliersee, et devant : le lac Schliersee

 Schliersee est accessible en train en moins d'une heure depuis Munich, et est décidément très touristique. Le train est rempli de randonneurs avec bâtons de marche ou VTT, et se vide petit à petit quand on approche des montagnes. Il continue encore vers le sud après Schliersee, là où les montagnes deviennent encore plus hautes. La ville - ou le village - est pleine de gîtes et d'hôtels, et a aussi un centre type thalasso/remise en forme. L'avantage ici, c'est qu'on ne peut pas dire "ça doit être vide en [insérez saison creuse]", parce qu'il n'y a pas vraiment de saison creuse ! (Comme pour tous les endroits avec la montagne, je suppose). Je ne cache pas non plus que comme toute zone touristique en Bavière, il faut être vieux et riche pour passer quelques jours dans le coin. Mais pour juste une journée, un Bayern ticket suffit, et c'est bon marché (disons plutôt que ça vaut le détour).

Un nuage est descendu sur le lac après la course. Croyez moi, il aurait dû descendre avant ! (bouhtropchaudetsoif)

Et pendant que je courais, Tanguy (moui l'anonymat c'est surfait) qui était venu avec moi est parti escalader les montagnes pour être au frais. Apparemment, il y aurait une forteresse à flanc de montagne - devinerez vous laquelle ? - et une bien belle vue. 




Ah et au fait, j'ai couru ces 21,1 km en un peu moins de deux heures. Nous conclurons donc en citant une éditorialiste du Monde que j'aime bien :
Bien sûr, la vantardise en général a mauvaise presse. Du moins dans notre culture : en marche, d’accord, mais que pas un membre ne dépasse ! Cependant, le vent tourne. Notre humilité paysanne recule face à l’addiction aux « likes » des réseaux sociaux. Et parfois, en faisant mine de n’y pas toucher, alors qu’on avait juré sur la tête de Confucius que personne ne nous y prendrait, nous partageons (de manière désintéressée, oh la la, sans aucune arrière-pensée !) le chrono de notre dernier semi-marathon. #Source

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